Conférence de la Smart Building Alliance à Luxembourg le 11/05/2022

Créée en 2012, la Smart Buildings Alliance (SBA) a pour ambition de permettre à ses membres (industriels, sociétés de services, bureaux d’études, architectes, constructeurs, promoteurs, aménageurs, intégrateurs, installateurs ou start-up innovantes) de contribuer à développer la filière Smart Building et tirer la valeur du bâtiment vers le haut, pour l’ensemble des parties prenantes : propriétaires, usagers, collectivités. La SBA publie également des référentiels phares et promeut l’utilisation de solutions interopérables, fondées sur des standards ouverts.

En 2018, une première conférence au Luxembourg a eu lieu sur le thème de l’efficacité des bâtiments et le concept de smart building. Cette année, l’accent a été mis sur la consommation énergétique dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et de possibles pénuries ou blackouts cet hiver. A l’horizon 2050, il faudra baisser notre consommation énergétique tout en augmentant la mobilité électrique d’où l’importance de la flexibilité et de la connexion globale au niveau micro et macro pour un pilotage efficace des ressources.

La SBA a récemment publié la 2ème version de son Label R2S, après 18 mois de consultations, qui se veut être un guide de référence sur le concept de Smart Building. Aujourd’hui, il y a une centaine de bâtiments en cours de certification R2S, notamment par le cabinet Certivea.

1ère table ronde : Building Operating Systems

  • Les tiers ont besoin de connectivité. Cependant, les banques sont très frileuses pour faire de l’inter-connectivité et privilégient deux réseaux séparés.
  • Il y a encore beaucoup de travail sur la partie smart et pilotage énergétique : les installations sont encore trop peu optimisées pour tenir compte de l’occupation. L’optimisation des systèmes et l’automatisation des espaces ont encore des marges de progression.
  • Siemens propose de nouvelles applications pour répondre aux demandes des propriétaires, gérants ou des usagers des locaux pour que les bâtiments parlent à leurs usagers afin d’améliorer le bien-être, la sécurité, les accès, les réservations d’espaces, et même donner des informations sur les menus des restaurants aux alentours et les temps d’attente.
  • Sur les nouveaux lots smarts, il y a des fortes attentes sur la partie énergétique (prix et/ou réglementation à venir) et sur l’optimisation du travail depuis la pandémie.
  • Des jumeaux numériques des bâtiments (maquettes 3D) sont également conçus.

2ème table ronde : Smart home

  • Le Smart est à dissocier de la domotique gadget
  • Certaines données doivent pouvoir être partagées à l’échelle du quartier (système ouvert mais anonyme)
  • Au Luxembourg, l’approche est mûre et le pays peut devenir la tête de pont en Europe selon Emmanuel François, président de la SBA
  • Le déploiement du smart home permet la flexibilité et le suivi des courbes de charges et de la production d’électricité (notamment avec la multiplication des pompes à chaleur et des voitures électriques)
  • Vision smart est partagée dans les projets de maitrise d’ouvrage mais en réalité, elle se limite à la gestion de l’éclairage et du son dans la maison alors que le but devrait être d’éviter tout type de réglages manuels.
  • Un vrai travail de pédagogie est à réaliser en amont de la construction pour intégrer l’appareillage des maisons.
  • Cela nécessite aussi de nouveaux métiers pour accompagner les donneurs d’ordres et partir des usages.
  • Cela sera plus sain et plus simple que l’approche centralisée « jacobine » des GAFAM qui ont investi le marché.
  • L’operating system multiservices avec interface utilisateur sera un des facteurs clefs de succès du smart home

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *